Agent immobilier, agent commercial, négociateur immobilier, mandataire immobilier, agent immobilier, autant de titres que de statuts pour parler du métier de la transaction immobilière.
Nous vous donnons ci-dessous les grandes lignes des modes de rémunération, cependant, elles ne couvrent pas l’ensemble des cas de figure possibles.
L’idée étant de donner des éléments de comparaison vous permettant de pouvoir faire un choix.
Le salaire du négociateur immobilier
Cette catégorie est assez fréquente dans les agences immobilières, elle concerne les négociateurs salariés bénéficiant d’une classification spécifique de VRP dans la convention collective de l’immobilier.
Ils bénéficient d’un contrat de travail classique et d’un salaire soumis aux charges sociales comme tout salarié du secteur privé.
La rémunération d'un négociateur immobilier se compose généralement des éléments suivants :
- ● une rémunération de base minimum
- ● de commissions directement liées à son chiffre d’affaires signé
- ● de primes mensuelles liées à ses performances
- ● d'une prime annuelle de résultat
Le salaire de base
Souvent, le salaire de base correspond au SMIC plus un 13ème mois obligatoire dans l’immobilier.
Ce salaire de base en brut est soumis aux charges sociales applicables à l’ensemble des salariés, cependant, le statut spécifique de VRP permet une réduction de charges pour un tiers de la rémunération.
Ainsi, si un salarié classique voit sa rémunération amputée de 21 % au titre des charges sociales, celle d’un négociateur immobilier sera moins impactée par les charges sociales (de 15 % à 21 % selon le niveau de rémunération).
Les commissions
Calculées sur le chiffre d’affaires, elles dépendent du degré d’intervention (entrée ou sortie) et du type de mandat de vente (exclusif ou simple).
Généralement, la commission d’entrée est de 10 % à 12 % (mandat simple) et de 12 % à 16 % (mandat exclusif) du montant des honoraires d’agence.
La commission de sortie est comprise entre 10 % et 12 % des honoraires.
Les primes mensuelles d’objectif
Certaines agences proposent des primes entre 150 € et 1 500 €/mois sous forme d’intéressement mensuel.
La prime annuelle
Liée à l’atteinte d’objectifs, elle peut rapporter entre 1 000 € et 5 000 € par an.
À savoir : si la rémunération de base et les commissions sont communes à toutes les agences, les primes mensuelles et annuelles ne sont pas systématiquement proposées.
La rémunération de l'agent commercial immobilier en agence
Ce n’est pas un salarié de l’agence, il a un statut de travailleur indépendant, il est affilié à l’agence et profite des services de l’agence, il est incorporé dans l’organisation et dans le management.
En tant qu’indépendant, il n’est pas salarié et n’a pas de fiches de paie, ni assurance chômage, ni retraite salariée...Et il n’a pas de rémunération fixe minimum.
En revanche, les commissions sont plus importantes que celle d’un salarié, en effet, en tant que travailleur indépendant, l’employeur ne paye pas de charges sociales sur les commissions qu’il lui verse, ainsi, il peut augmenter le pourcentage des commissions.
L’agent commercial, indépendant, devra payer des charges sociales et fiscales, les sommes perçues n’étant pas nettes.
Sa rémunération ne comprend que des commissions calculées sur son chiffre d’affaires signé et en fonction de son rôle : entrée ou sortie du mandat et du type de mandat (simple, semi-exclusif, exclusif).
En règle générale, une commission est comprise entre 20 % et 22 % des honoraires perçus par l’agence (25 %/mandat exclusif).
L’agence immobilière verse rarement des rémunérations complémentaires.
La rémunération du mandataire immobilier
Son cas est différent car il n’est pas incorporé à une agence physique. Comme l’agent commercial, le mandataire immobilier a un statut d’indépendant, en revanche, il travaille de son domicile.
Généralement, le mandataire immobilier verse à l’agence mère un forfait mensuel (à l’exception de certains réseaux professionnels comme le nôtre) pour accéder aux différents services : carte professionnelle, portail de multidiffusion d’annonces, conseils, formation.
La rémunération du mandataire immobilier est calculée sur le montant des commissions des affaires signées chez le notaire (acte définitif), il perçoit souvent entre 70 % et 99 % des honoraires et verse la différence à son agence mère.
L’agent commercial ou le mandataire immobilier choisissent généralement, en tant qu’indépendant, le statut d’auto-entrepreneur (micro-entreprise). Ils devront payer ensuite des charges sociales et fiscales (variables en fonction du niveau de rémunération) sur les honoraires perçus.
À noter: le terme d’agent immobilier est attribué à une personne qui détient une carte professionnelle spéciale qui lui donne des droits et des obligations. C’est un véritable chef d’entreprise, il ne peut pas être auto-entrepreneur, sa rémunération est directement liée aux résultats de son entreprise.
Pour conclure…
En fin de compte, il n’y a pas de meilleur statut, votre choix doit se faire en fonction de vos objectifs, si vous recherchez l’indépendance et que vous souhaitez travailler à votre rythme, vous pouvez opter plutôt pour le statut de mandataire ; le cadre d’une agence étant plus contraignant.
Le statut de salarié est moins rémunérateur, en contrepartie, vous bénéficiez de certaines garanties : assurance-chômage, mutuelles, prévoyances, intéressement, participation, activité partielle…
À contrario, le statut d’indépendant offre une rémunération plus élevée, mais vous devez régler les charges sociales et fiscales.